La cueillette des fraises est ouverte !
Mea culpa chers lecteurs, ce billet est publié avec quelques jours de retard... Ce blog, qui s'alimente au fil des saisons, a en fait eu un léger contre-temps - complétement indépendant de sa volonté : la météo peu clémente a quelque peu différé le début de la saison de la fraise.
REPORTAGE
Car oui, pour marquer les premiers pas de l'été en France, nous avons eu une envie (de vous parler) de fraises ! Non pas de celles remplies d'eau qui minaudent sur les étales des maraîchers depuis plusieurs semaines déjà, mais plutôt de celles avec la pulpe rouge gorgée de soleil qui se délectent dans les champs en attendant d'être récoltées. Bienvenue à la cueillette de la ferme de Gally ! Après les cinq semaines de grisaille et de pluie en mai, la saison est enfin ouverte !
Dans cette ferme localisée à une vingtaine de kilomètres de Paris, la cueillette de la fraise - et d'autres fruits et légumes - est en libre-service. Trois variétés sont proposées cette année : d'un côté, la Darselect cultivée en plein champ sur une totalité de 4 hectares, de l'autre deux hectares de charlotte et de séraphine exploitées sur gouttières. "On sait que les Français plébiscitent majoritairement la gariguette et la mara des bois, mais ces deux variétés ne donnaient pas de fruits de qualité sur nos terres", précise-t-on à la cueillette de la Ferme de Gally.
"L'agriculture, c'est notre ADN"
Car cette petite entreprise de 15 salariés créée en 1983 - qui dépend du groupe des Fermes de Gally (qui compte 500 salariés) - est très attachée "à la terre et ses valeurs". "L'agriculture, c'est notre ADN", clame Bruno Gansel, responsable de la communication qui partage la passion du métier.
Sans taboo, il évoque les difficultés à travailler en agriculture biologique et justifie "sa position raisonnée et raisonnable". "Le bio ne propose rien pour résoudre certains problèmes phytosanitaires", commente-t-il en citant, à titre d'exemple, le champignon Botrytis cinerea responsable de la pourriture grise sur les fraises. "Dans certains cas, nous n'avons pas d'autres solutions que les fongicides ou les insecticides".
"Le public vient plus pour le goût que le coût"
Cette année, la cueillette de la ferme de Gally prévoit une belle production, meilleure que l'année dernière, notamment grâce au soleil qui a prédominé en mars, permettant à la culture de se mettre en place. Et le prix du petit rubis s'affiche à 4,60 € le kilo, contre 3,71 en moyenne en France pour la fraise standard importée.
Pourquoi un prix supérieur à celui proposé dans le commerce puisqu'il n'existe pas d'intermédiaire ? "On peut toujours trouver moins cher ailleurs mais ici, planter les 100 000 plants de fraisier sur les gouttières ne peut se faire qu'à la main, se défend Bruno Gansel qui situe le tarif dans la fourchette moyenne. Mais il précise que le public vient à la ferme "plus pour le goût que le coût", avant de conclure : "Ici, on cueille ses fraises à 14 heures, et on les mange le soir même, elles ne passent pas par des frigos".
LA RECETTE DU MOIS
LA SOUPE DE FRAISES
Par Jérôme Desvouges
Desvouges
6 rue des Fossés Saint Marcel, Paris (5e)
Ingrédients pour 4 personnes :
1 kg de fraises
2 cuillères à soupe jus de citron
15 à 20 feuilles de menthe
3 cuillères à soupe de sucre
Laver et équeuter les fraises. Puis les mixer. Intégrer les feuilles de menthe ciselées et mélanger à nouveau.
Ajouter, selon votre goût, le jus de citron et le sucre de canne. Puis placer au réfrigérateur avant de servir.
À TABLE !
Pour déguster une bonne tarte aux fraises à Paris, il nous paraissait évident, voir même indispensable, de vous parler de celle de Gérard Mulot, pâtissier qui officie depuis 1975 dans le quartier latin. De forme carrée, avec sa crème pâtissière légère et ses fraises juteuses, elle nous a tout simplement fait craquer. Il faudra toutefois s'armer de patience, et passer outre le manque d'amabilité côté service, pour vous offrir ce petit plaisir de saison (5,20€).
Gérard Mulot, 76, rue de Seine, VIe. Tél. : 01 43 26 85 77.
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